Filles et sciences au lycée : en finir avec le prêt à penser

Les filles et les maths sont-elles miscibles dans la réforme du lycée général ? Dans une tribune de l’Express, les architectes de la réforme du lycée général sortent de leur réserve pour nous l’assurer. Volant au secours de leur réforme, ils s’avèrent de piètres rhéteurs, fondant leur propos sur des champs d’étude trop restreints pour être pertinents, sur des périodes choisies pour mésinterpréter les chiffres officiels et sur un étonnant procès en illégitimité de leurs supposés contradicteurs. Nous, société informatique de France, nous inscrivons en faux contre de tels procédés avec un outil usuel dans notre pratique professionnelle : la mise en perspective des données sur des champs d’étude justifiés et sur des périodes cohérentes avec les événements observés. Nos conclusions en découlent, sans appel : la réforme éloigne durablement les filles des mathématiques et des sciences, fait chuter la formation en sciences de l’ensemble des élèves et empêche le développement de la spécialité Numérique et sciences informatique, pourtant née de la réforme. Après quatre ans, 90% des élèves n’étudient jamais l’informatique au lycée après la classe de seconde. Plus de 95% des élèves – et plus de 99% des filles ! – obtiennent leur bac sans l’avoir étudiée en terminale. La réforme sera-t-elle… réformée malgré l’arc-boutement de ses penseurs afin de réconcilier les filles avec les sciences, et notamment avec l’informatique et le numérique ? L’avenir le dira.

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